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Les biais oppressifs

Les biais oppressifs, c’est l’influence du système oppressif sur nos jugements et interprétations des phénomènes, évènements, problèmes, prises de position ou de décision de telle(s) ou telle(s) autre personne(s), etc.

Feb 15, 2023
Les biais oppressifs

Définitions

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Nous vivons tou·te·s dans une société raciste, classiste, sexiste, validiste. Cela a un impact direct sur notre lecture des faits. Et la majorité du temps, ces biais sont là où on ne les attend pas car ce sont des angles morts - jusqu’à ce qu’on fasse un travail pour en prendre conscience.

Dans la gestion de conflit, nos réflexes et à priori sont tout aussi influencés par ces biais oppressifs. 

"Nous vivons tou·te·s dans une société raciste, classiste, sexiste, validiste."


Réflexes et mécanismes inconscients

Liés à des intérêts individuels et collectifs (liste non exhaustive) :

  • Solidarité blanche, cis, de classe, etc. : défendre les intérêts de notre groupe social afin de maintenir les avantages sociaux liés à cette appartenance dans le cadre d’une société capitaliste où les groupes sociaux sont constamment mis en compétition dans l’accès aux ressources matérielles.

Ca peut aussi prendre des formes plus insidieuses, par exemple : dans une assemblée, être plus à l'écoute d'une personne parce qu'elle vient du même milieu social.

  • Profiter de sa position sociale (ancienneté dans un collectif, ancrage amical ou amoureux dans un groupe de personnes, capital corporel ou financier etc.) pour critiquer ou descendre une personne qui nous menace.
  • Minimisation, silenciation ou au contraire, instrumentalisation des vécus des groupes minorisés.

Préjugés oppressifs

Avantageux ou désavantageux en fonction des personnes qu’ils touchent (liste non exhaustive) :

  • Testostérone et agressivité - par exemple, la testostérone qui rendrait agressifs les mecs trans.
  • Innocence et blanchité - par exemple, croire plus facilement la version d'une personne blanche que celle d'une personne racisée.
  • Transféminité et manipulation - par exemple, penser que les meufs trans seraient des « espionnes » infiltrées dans les rangs des « vraies » lesbiennes (comprendre « cis »).
  • Lesbophobie et féminité - par exemple, catégoriser automatiquement les meufs fem comme hétéra.
  • Violence et racisme - par exemple, penser que les personnes noires sont particulièrement agressives ou en colère.

Un effort individuel de remise en question semble nécessaire pour pouvoir lutter collectivement dans un second temps. 

Dans le cadre de la gestion de conflit, nos prises de position peuvent découler de nos opinions ou des intérêts que nous avons à prendre cette position ; être influencées par nos groupes d'ami·e·s, notre position sociale, notre ego. Souvent, ces prises de position sont multifactorielles. Il peut être intéressant d’analyser nos motivations conscientes et inconscientes avant de prendre publiquement position.

Références :
◦ C’est pas mon genre (blog), Transidentité et agressivité, 2012, disponible sur cestmongenre.wordpress.com
◦ BAY Kevin, Quand grossophobie et transphobie se rencontrent, 2017, traduction disponible sur graspolitique.wordpress.com
◦ MIANO Leonora, Marianne et le garçon noir, Fayard, 2017
◦ SERANO Julia, Manifeste d’une femme trans et autres textes, édition Cambourakis, 2014
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