Journaux de bord

Dernièrement, on est tombé·es sur un groupe en ligne, servant à call outer des personnes, spécialisé dans le call out des personnes queer. On s'est dit qu’on avait vraiment touché le fond.

Comment réagir face au constat désolant de l’ampleur des meurtres transphobes, racistes, des violences sexuelles, sans tomber dans le piège d’une réponse punitive ?

Nous sommes féministes et nous militons pour que toutes les violences commises envers les victimes de violence et envers leurs auteur·es, s’arrêtent. Nous ne défendons pas les agresseur·es.

Dans les milieux militants, tout le monde fait face à un moment ou à un autre à une « injonction au changement »*.

S’il devait y avoir un top 10 des phrases prononcées par les queer, « ton ressenti est légitime » serait potentiellement en première place.

Très souvent et à part si je suis le personnage de You, je ne me dis pas que je suis en train de harceler quelqu’un·e.

La honte et la culpabilité sont des sentiments qu’on retrouve beaucoup dans les communautés queer.

La « pureté militante » peut être définie comme la volonté d’être politiquement et moralement irréprochable au regard des normes de la communauté militante dans laquelle on s’inscrit.

Depuis maintenant plus d’un an, Fracas reçoit les paroles de cibles, d’auteur·ices, de témoins de conflit et d’agressions au sein de collectifs. Ceci est un retour d’expérience et non une vérité absolue.

Les techniques de punition intra-communautaire tendent à utiliser des ressorts similaires à ceux du système carcéral : exclusion, enfermement, rédemption, contrôle.

L’influence du système carcéral sur nos communautés est majeure et examiner en détails pourquoi la prison échoue dans ses fonctions permet de questionner nos propres mécanismes queer.

« Le moralisme progressiste » ou comment on se retrouve à pinailler sur un choix douteux d'adjectif sur insta au lieu de s’attaquer au FMI.

Nous sommes par ailleurs persuadé·es que dans certains cas, le call-out peut être la seule solution possible. Dans d’autres cas, il est prétexte aux maltraitances communautaires.

« Pfff… Encore un post sur “être un·e bon·ne allié·e” ? » Pas vraiment.

Se responsabiliser vis-à-vis des violences communautaires, c’est comprendre que chacun·e de nos paroles et gestes ont un impact sur les violences intracommunautaires queer à l’œuvre.

Quelques clés pour la gestion de conflit en milieu associatif.

Dans son entretien avec Victoire Tuaillon dans « La loi de l’inceste », Dorothée Dussy explique dans quelle mesure la définition légale du viol et de l’agression sexuelle est androcentrée et masculiniste.

Chaque personne détient un ensemble de capitaux économique, culturel, scolaire ou social. Parler de nos capitaux et de leur impact dans nos relations permet de questionner les identités essentialistes.

A quoi bon produire une réflexion sur la drague queer ? Et quel rapport avec les conflits intracommunautaires ? PS : Nous rappelons que notre collectif est queer. Ce post parle de relations sexo-affectives souhaitées entre queer.

Toi aussi, tu trouves que c’est stylé de connaître IRL la Beyoncé de l’instagram queer ? Quelles sont les conséquences de ce phénomène dans les violences intracommunautaires ?

Quels impacts ont les représentations pénales du criminel et de la victime dans nos gestions de conflits intracommunautaires ?

Dans nos milieux féministes, il est courant de dire « on croit les victimes » ou « on vous croit ».Qu’est-ce que ça veut dire concrètement, « croire les victimes » ?