« Se parer du statut de Victime et produire l’autre comme Agresseur empêche toute réflexion féministe sur la prise en charge de violences intra-communautaire et la répartition des espaces entre personnes queer. Plus aucune issue n’est possible quand les situations s’essentialisent, quand l’acte de violence (commis ou subi) devient identité (la Victime, le Violeur, l’Agresseur).
Pourtant, il serait pertinent de se rappeler que nous avons tou.te.s un potentiel de violence en nous.
Comment peut-on l’oublier ?! Comment ne pas être conscient·e·s que des personnes ne vont pas bien, subissent et donc perpétuent des violences ? (...) En tant que queers, femmes, trans, bi·e·s, pédés, gouines, nous vivons des oppressions systémiques qui nous fragilisent et nous font violence(...). Mais ce fait n’entre jamais en ligne de compte pour parler de violences, et on n’effectue jamais de rapprochement entre pétages de plombs, oppressions subies, et reproduction de violence. »