Prendre en charge une agression sexuelle au sein d’un collectif

Les agressions sexuelles sont sûrement l’une des premières causes de dislocation des collectifs. Dans tous types de collectifs, les moments informels, alcoolisés ou la promiscuité accroient les risques d’agression sexuelle. Que ce soit des collectifs d’actions directes, d’habitats partagés ou de soirées, aucun n’est à l’abri de voir des agressions perpétrées en son sein tant qu’une réflexion de fond sur les rapports de domination n’aura pas été menée. 

En amont, un travail de prévention et de formation sur les questions du consentement, des rapports de genre, de classe et de race peut être bénéfique (références en fin de post).

Dans des espaces où tout le monde se connaît et a tissé des relations amicales, amoureuses, militantes, la volonté de « croire la victime » et d’agir selon ses demandes peut entrer en contradiction avec l’attachement qu’on porte à l’auteur·ice de violences. C’est à ce moment que le collectif peut connaître une division de ses membres qui prennent partie d’un côté ou de l’autre. 

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Comment prendre en charge collectivement une agression sexuelle sans reproduire de la violence envers les victimes ou les auteur·ices ?

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Voici un panel non exhaustif des alternatives à la justice punitive :

Le dispositif relaté dans le texte de Chrysalis Collective, “Beau, difficile, puissant : mettre fin aux agressions sexuelles par la justice transformatrice”, 2011.

Le Chrysalis Collective est un collectif composé de personnes queer et/ou racisées qui ont fait face à une agression sexuelle dans leur association. Iels ont décidé de monter un processus de justice transformative composé de deux groupes : un autour de la cible de l’agression, et un autour de l’auteur. Les deux groupes ont travaillé ensemble pendant plusieurs années.

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La socianalyse

C'est un dispositif d’enquête mené par trois intervenant.es, au sein du collectif, visant à répondre à la question : “quelles sont les raisons de notre venue ?”. Ce dispositif se déroule sur plusieurs jours et permet d’interroger le déroulement et le contexte au sein duquel la crise (ou l’agression en l'occurrence) a lieu. Il permet aussi de mettre à jour les dynamiques collectives et de parler des tensions internes afin de travailler ensemble sur l’après. Certain·es membres de Fracas sont formé·es à la socianalyse, vous pouvez nous contacter pour toutes demandes.

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Les cercles restauratifs

En France, ils sont apparentés au milieu de la communication non violente. Ce sont des espaces de parole encadrés où toutes les personnes concernées par un conflit ou une agression vont pouvoir adresser et confronter leur vécu.

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Références

◦ Site Incite !, à retrouver sur incite-national.org

◦ Association Consentis, à retrouver sur Facebook, Instagram

◦ Site Abolitionist Futures, à retrouver sur abolitionistfutures.com